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radian
Je ne devais plus
écrire et voilà que cela me reprend ! Sans doute l’influence de SB et de son “Le mot frère” récemment publié… 2 h 40 et bien évidemment aucune envie de dormir, toujours ce besoin de vivre la nuit. Le monde est calme, la pensée plus diffuse mais plus intense en même temps, la musique possible. Je me dis qu’il faudrait dire quelque chose concernant ce blog, expliquer une logique (tout en pensant que nous ne sommes peut-être pas capable d’en repérer ne serait-ce qu’une) alors que nous souhaitons avant tout que chacun suive son chemin, et surtout pas le nôtre… Ecrire avec des images, voilà ce que nous voulons faire et c’est bien ce que nous faisons presque chaque jour. Avant l’écriture se faisait avec des mots et dans des cahiers. Nous en avons beaucoup et ils ne servent à rien, ne méritent même pas d’être relus. Les quelques tentatives dans ce domaine se sont avérées bien décevantes. Rien d’étonnant. Allumer une autre cigarette avant de se décider à aller plus loin ou s’arrêter là, sans avoir rien dit de plus. Les images ? Omniprésentes, elles semblent pourtant avant tout un aveu de faiblesse ou d’impuissance, comme on voudra. Elles ne sont pas lues, comme le reste d’ailleurs, les livres et surtout la musique. Nous le savons et peut-être que cela nous arrange. Impossible (heureusement) d’être sûr. Ma cigarette est terminée et je n’ai guère envie d’aller plus loin. Nous avons écrit quelque chose, ce n’est déjà pas si mal. Publier ? Oui. Pour rire.
#14
La crédulité des hommes
dépasse ce qu’on imagine. Leur désir de ne pas voir l’évidence, leur envie d’un spectacle plus réjouissant, même s’il relève de la plus absolue des fictions, leur volonté d’aveuglement ne connaît pas de limites. Plutôt des fables, des fictions, des mythes, des histoires pour enfants, que d’assister au dévoilement de la cruauté du réel qui contraint à supporter l’évidence tragique du monde. Pour conjurer la mort, l’homo sapiens la congédie. Afin d’éviter d’avoir à résoudre le problème, il le supprime. Avoir à mourir ne concerne que les mortels : le croyant, lui, naïf et niais, sait qu’il est immortel, qu’il survivra à l’hécatombe planétaire… (…) L’empire pathologique de la pulsion de mort ne se soigne pas avec un épandage chaotique et magique, mais par un travail philosophique sur soi. Une introspection bien menée obtient le recul des songes et des délires dont se nourrissent les dieux. L’athéisme n’est pas une thérapie mais une santé mentale recouvrée.