On en a jamais autant fait et observé. À tout moment nous pouvons entrevoir à quoi ressemblent les choses de l’autre côté de la planète, quand ce n’est pas de l’autre côté de la lune, apparences enregistrées et transmises à la vitesse de l’éclair.
Et pourtant, avec cette évolution innocente, quelque chose a changé. Ces apparences, on avait coutume de les appeler “apparences physiques”, car elles appartenaient à des corps solides. Aujourd’hui les apparences sont volatiles. Séparer l’apparent de l’existant est devenu facile grâce à l’innovation technologique. Et c’est précisément ce que la mythologie du système actuel éprouve un continuel besoin d’exploiter. Il transforme les apparences en réfractions, comme autant de mirages, mais des réfractions affectant non pas la lumière, mais l’appétit. En fait un appétit unique, celui d’acquérir toujours plus.