je veux me plonger dans mon roman monstrueux et bourré de défauts, que je tente désespérément et sans succès d’améliorer un peu. Un atroce pavé probablement sans remède que je cherche à rendre encore plus monstrueux et horrible. Comment trouves-tu mon dernier poème ? Je me sens capable d’en écrire cinq ou sept ou huit par jour. Ce que j’aimerais, au fond, c’est être une force de la nature comme Quevedo et être capable d’écrire dix livres par an. J’ai tant à dire ! Et plus j’en dis, plus le vase déborde de mots, de phrases, d’images, de vies et d’abîmes. C’est un puits toujours plein, une sorte de geyser. Je ne devrais rien faire d’autre, je voudrais ne rien faire d’autre.