en somme, est que l’efficacité est toujours le résultat d’un processus. Il y faut du déroulement. Vous retrouvez là la grande notion chinoise de tao, la “voie”, ou, comme je viens de le traduire à l’instant, la viabilité. Car ne nous y trompons pas, en dépit de ce que paraît avoir fatalement de commun, à travers la diversité des cultures, ce thème de la “voie” : la voie chinoise n’est pas une voie qui “mène à”, telle la voie religieuse européenne, ou la voie de la philosophie qui, comme au début du Parménide, conduit à la vérité. Dans le contexte chrétien, la voie mène au Père (au Salut, à la Vie éternelle). Notre imagination européenne de la voie est liée à l’idée d’aboutissement, toujours le telos ; alors que le tao chinois n’est pas une voie qui mène à, mais la voie par où ça passe, par où c’est possible, par où c’est “viable”. Elle est la voie de la régulation, la voie d’harmonie par où le processus, parce qu’il ne dévie pas, se trouve incessamment reconduit.