désormais, de manière frauduleuse, des réalisations audiovisuelles qui ne sont en réalité que des téléfilms, produits par des chaînes de télévision françaises, pour elles, et selon leurs normes ? Si l’on continue à nommer cela “cinéma”, et à pratiquer l’hypocrite fiction du “passage en salles”, n’est-ce pass avant tout pour permettre à ces produits d’obtenir des subventions, et accroître ainsi les profits des chaînes qui les commandent ? Il y eut un art, en somme, qui sut, comme tous les arts, développer un langage spécifique, formidablement riche et varié, créer une esthétique, de la beauté, et élargir notre intelligence du monde : c’est tout cela qui semble liquidé, dès lors que le “cinéma” devient, deplus en plus, une marchandise comme les autres.