Nous sommes peut-être chacun prisonnier
de notre propre parole (lexique, grammaire) - incapables de nous projeter dans le contexte d'autrui, et donc pas exactement sûr qu'autrui existe, ou qu'il existe dans le même monde que nous, ou qu'il existe un monde commun pour notre existence commune.
Si la poésie doit construire un monde commun,
comme il est possible après tout que ce soit son grand projet, elle n'a pas d'autre objectif alors que de trouver (au sens de trobar, au sens d'inventer) le rythme allègre d'une parole qui soit suffisamment anodine pour bâtir un espace où, nous tous, nous puissions...

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#85
En marchant, parfois, je ramasse, me remplis de tout ce qui passe.
Il n'y a alors plus de soucis, de désirs ou de préoccupations quotidiennes, il n'y a plus que ce que je vois, entends, les silhouettes, le flux, chaque détail et je n'ai plus de poids, les mots sortent de là, il faudrait avoir un stylo qui écrit au rythme de la...
« Le cliché montre une trentaine de personnes gisant à terre, dans des mares de sang », dixit Metronews.
Chacun jugera. Cette image, vous pouvez tous la voir, elle est sur internet. Nous avons tous désormais le choix de la voir ou non : ce pouvoir est un nouvel engagement, une force citoyenne. Nous avons la capacité, le droit et le pouvoir de voir et de partager une...

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