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Tarte crémeuse à l’orange
Pour 6/8 personnes
Préparation : 30 mn
Repos : 1h
Cuisson : 30 mn
Ustensile : 1 moule à tarte de 24 cm
Ingrédients : Pour la pâte : 200 gr de farine / 120 gr de beurre à température ambiante + 1 noix de beurre pour le moule / 50 gr de sucre en poudre / 1 bonne pincée de sel. Pour la crème : 2 oranges non traitées / 3 oeufs entiers + 3 jaunes / 40 gr de sucre / 20 gr de maïzena / 120 gr de beurre doux
Préparez la pâte. Mélangez du bout des doigts le beurre avec la farine, le sel et le sucre, pour obtenir une texture sableuse.
Ajoutez 3 ou 4 c. à soupe d’eau froide. Travaillez la pâte rapidement. Etalez-la sur une planche farinée, puis foncez-en le moule beurré. Recouvrez de film alimentaire, laissez reposer au réfrigérateur, au moins 1h.
Préchauffez le four à 180°C. Ôtez le film alimentaire, couvrez la pâte de papier sulfurisé et de haricots secs et précuisez 15 mn au four.
Préparez la crème. Récupérez le zeste des oranges à l’aide d’une râpe très fine. Pressez les fruits.
Réunissez dans une casserole la maïzena, diluée au préalable dans un peu de jus d’orange, le jus restant, le zeste, le sucre, les oeufs entiers et les jaunes.
Fouettez pour que le mélange soit homogène et laissez cuire très doucement, en remuant constamment jusqu’à ce que la crème épaississe. Lorsqu’elle a une texture de béchamel, retirez-la du feu et ajoutez le beurre en petits morceaux. Battez au fouet à main pour rendre le mélange homogène.
Versez la crème sur la pâte et prolongez la cuisson au four baissé à 160°C pour 10 à 15 mn : la crème doit être prise mais encore légèrement tremblotante.
Laissez refroidir avant de déguster.
Accompagnez d’un verre de muscat-de-lunel.
Joseh et Clara étaient alors complètement embrasés par cette flamme,
noble et belle, peut-être, qu’aucune lance d’incendie, de leur avis commun, ni aucune calomnie ne réussirait à éteindre et qui était en train de s’étendre, tel un ciel rougeoyant, sur toute la surface de la terre. Ils aimaient tous deux, comme la mode l’exigeait alors, “l’humanité”. Ils restaient volontiers des heures, et parfois tard dans la nuit, dans la chambre occupée par Clara dans la petite maison de son père, à discuter de sciences, de problèmes sentimentaux, et c’est Joseph, d’ordinaire si timide avec autrui, qui se montrait le plus bavard, ce qui d’ailleurs était dans l’ordre des choses puisqu’il considérait un peu son amie comme une respectable institutrice devant laquelle on récite, on énumère, comme autant de leçons plus ou moins bien apprises par coeur, ses pensées. Comme elles étaient belles, ces soirées ! Chaque fois qu’il se décidait à rentrer chez lui, la femme, qui alors était encore une jeune fille, lui éclairait les marches avec une lampe et lui disait adieu, au revoir, de sa voix douce. Comme ses yeux brillaient lorsqu’il se retournait pour la regarder une dernière fois !