je soufflais de l’air nasal, des têtes planaient autour de moi. Otoimonika. Je tapai du poing contre une colonne : des noms anciens y étaient inscrits ..ph. Celui qui est ivre connaît la voie ; je veux boire beaucoup. Je levai la main : un épais carré blanc avec 5 bâtonnets : avec lui je fis signe à Monika ! “Nous allons chercher une porte. Dans ces murs -” susurrai-je fanatiquement et futé comme l’or : “- une porte ! Qui nous éloignera de tout. De cette maudite imposture.” Elle se rapprocha de moi, en titubant, de fer. Elle dit d’une voix sifflante et bien disposée d’entre ses dents d’argent : “Pour aller où -” je levai une main haut au-dessus de la tête et la laissai redescendre comme par magie à la vitesse de l’éclair : dans les profondeurs – vers le bas – à travers des salles aux images ardentes – à travers le nombre presque infini – 7 gouttes de sang de Sniofiäll* et un cri de chouette ! Je courus le long des murs, appuyai sur des yeux d’oiseaux sculptés, tirai en suppliant sur des vêtements de convention, et je me heurtai à un cheval, front contre front : ils restèrent cois et froids.
Je me tournai vers ELLE. Je tendis ma face jusqu’à ce qu’elle se déchire. De la pierre m’écorchait les cheveux, derrière ; mon coeur, battant de cloche. Elle vint sur moi. Et nous nous regardâmes dans les yeux.
Melaphryénè**.

*Référence à un passage du roman de Friedrich de la Motte Fouqué Welleda et Ganna. Un récit de Germanie (1818). Sniofiäll est un loup garou ; le sang, dans certains rituels, conjure la mort. Toute la scène est présentée comme un rêve ou une hallucination de Lampon de Samos.

**Mot obscur, composition douteuse à partir de deux mots grecs, probable allusion aux “sourcils noirs” de Monika (“les sourcils noirs comme des ailes de merle”).