que galvanise la vitesse des moyens de communication, désorienté par la dissolution, dans les discours des États, de toute volonté politique proprement dite, confronté à la corruption des classes dirigeantes, le lecteur, spectateur, citoyen est en proie à une détresse tout animale : l’impuissance. Avec le document en main, on recouvre un peu de pouvoir sur le monde. Le pouvoir de la trace, l’appui de la preuve. Les fantômes sont avec nous qui ont des expériences antérieures à faire valoir, des points de vue inactuels à porter sur l’actualité. Ils nous aident à comprendre ce que l’on savait déjà. Le document permet de faire de la politique sur un mode critique et non idéologique. La différence ? Mettre en relation des faits ou des réalités que l’habitude et les opinions séparent, distinguer ce qu’elles rapprochent. Penser autrement les continuités et les discontinuités grâce au montage.